La trajectoire incertaine du Projet Bâtiment 7

Voilà plus de 3 ½ ans que l’ambitieuse expérimentation alternative Projet Bâtiment 7 est en opération. Animé principalement autour de principes libertaires tel l’autogestion et la recherche de l’autonomie, le Projet B7 a connu et connaît toujours plus de bas que de hauts.

Nous relayons ici un article paru récemment dans le dernier numéro de le revue Possibles intitulé « Hors-système, communautés autonomes, expériences de la liberté.

 

L’éveil d’une nouvelle résistance locale au capitalisme

Il serait difficile de comprendre les origines du Projet Bâtiment 7 sans parler brièvement du terreau social et politique qui a mené à une telle audace, arracher gratuitement des mains d’un des cinq plus gros propriétaire immobilier privé au Québec, le Groupe Mach, un vaste bâtiment industriel voué à la démolition. Dans le contexte, on peut parler d’exploit. Dans ce texte, j’accepte ma part de responsabilités comme acteur dans le Projet Bâtiment 7.

La naissance du Projet Bâtiment 7 s’inscrit directement dans l’histoire du mouvement social de Pointe-Saint-Charles, tenace depuis la fin des années 1960. La mise sur pied de la Clinique communautaire (santé), des Services juridiques communautaires (défense des droits), du Carrefour d’éducation populaire (éducation permanente aux adultes) et quelques années plus tard, le Regroupement information logement (habitation) pour n’en citer que quelques-uns. Deux caractéristiques majeures imprègnent le mouvement dès le début: la volonté d’assumer le contrôle direct de ses « institutions » par des citoyens et citoyennes engagés, doublé d’un positionnement particulièrement critique, parfois anticapitaliste, face aux pouvoirs politique et économique qui marquait l’air du temps. (suite…)

Lorsque le YMCA du Québec bafoue ses membres

Le 13 novembre dernier, à 6 semaines d’avis, le YMCA du Québec annonçait la fermeture de 3 YMCA, ceux de Guy Favreau, Hochelaga-Maisonneuve et Pointe-Saint-Charles pour le 31 décembreEt VLAN, le comité « Gouvernance et leadership » sous la direction du PDG Stéphane Vaillancourt a décidé de mettre la clé sous la porte (suite…)

Le Bâtiment 7 de nouveau menacé: le CHAT s’en mêle


Depuis son ouverture au public en mai 2018, la communauté émergente du Bâtiment 7 (17 collectifs et une centaine de membres) est engagée à faire vivre un « territoire libéré » dans l’esprit du Bien Commun. Dans cette longue bataille pour apprivoiser la récupération d’un territoire en créant un espace d’appropriation communautaire, autonome et en résistance, bref, une voie vers la sortie du capitalisme, le B7 ne peut pas ignorer les dimensions conflictuelles qui l’entourent et qui à l’occasion l’assaillent.

Ainsi, le Cercle général du Bâtiment 7 (assemblée générale des membres du B7) a mandaté le collectif 7 ÀNOUS sur la base d’une proposition pour négocier un compromis avec la Fonderie Darling/Quartier Éphémère, une association culturelle. Cette dernière refuse de négocier et menace le B7 de poursuites judiciaires.

Face à ce constat, le CHAT a décidé de s’en mêler.

Contexte du litige (suite…)

Les éluEs de l’arrondissement Sud-Ouest soutiennent-illes vraiment le projet du B7 ?

En 2011 au plus fort de la controverse avec le groupe Mach pour lui arracher le Bâtiment 7, le Collectif 7 ÀNOUS avait revendiqué sans succès la non-construction de logements de 2 terrains bordant le Bâtiment 7 (les lots 3 et 4 sur la photo), une aberration en termes d’aménagement urbain disait-on à l’époque.

8 ans plus tard, la controverse entre le plus gros propriétaire immobilier privé du Québec et le 7 ÀNOUS atteint un nouveau paroxysme. L’erreur de planification urbaine de 2011 apparaît encore plus flagrante aujourd’hui en regard de l’évolution concrète du Bâtiment 7. Bref, les militantEs avaient vu juste.

Il n’est donc pas étonnant que le 7 ÀNOUS (suite…)

Le turbo-capitalisme à un jet de pierre du Bâtiment 7 mais à des lunes de notre besoin d’humanité.

Nous reproduisons ci-dessous le message du Collectif 7 ÀNOUS (que vous apercevez sur la photo prise au Bâtiment 7) qui tient à se dissocier d’un événement (22 au 24 mai 2019) que certains auraient tendance à mêler volontairement, pourtant deux projets aux antipodes quant aux buts et à la philosophie.

DUR LENDEMAIN

Cette semaine s’est ouvert à Pointe-Saint-Charles, sous le thème de « demain », la version 2019 de C2 Montréal (C2, pour commerce et créativité). C2 Montréal, c’est la foire commerciale « la plus avant-gardiste au monde » (intelligence artificielle, biotechnologie, « écoresponsabilité », yoga avec chèvres, menu végétalien et ainsi de suite), à 1 600$ la journée. Alors que notre quartier est décimé depuis des années par l’embourgeoisement, la grande classe d’affaires vient se pavaner chez nous pour se donner une image d’avant-garde. C2 Montréal est en effet un habitué des lieux excentrés au fort potentiel de « développement » et de « créativité ». Il est donc tout naturel que la Pointe leur soit tombée dans l’œil. (suite…)

L’industrie immobilière veut notre bien et… l’aura.

Un beau stade pour nous
Le stade de baseball, ça fait les manchettes. Voilà l’image toute trouvée pour écarter élégamment la contestation sur l’enjeu majeur que représente le potentiel de développement immobilier du Bassin Peel, un secteur dans la partie Est de Pointe-Saint-Charles. Contrairement au déménagement raté du casino au même endroit en 2006 qui portait une charge sociale importante : le jeu et ses répercussions négatives sur un milieu de vie, ce n’est pas le cas pour le baseball. Présenté par ses promoteurs et les médias, qui en beurre épais, comme ayant uniquement des retombées positives (spectacle, emplois, consommation, image internationale et j’en passe) pour Montréal, qui pourrait s’opposer à un nouveau stade baseball à Montréal? Et ce, même s’il y en a un dans l’Est de la ville qui nous coûte les yeux de la tête, (on y prévoit d’ailleurs 750 millions$ d’investissement sur les 10 prochaines années).

Les groupes communautaires de Pointe-Saint-Charles ont bien compris que le baseball n’était pas l’angle de résistance à adopter, la plupart de leurs membres, semble-t-il, ne sont pas prêts à se mobiliser là-dessus. Le consensus médiatique fabriqué autour du stade est presque total en cette ère de société de consommation/spectacle, une normalité quoi! (suite…)

Les promoteurs immobiliers: menace permanente à la vie du Bâtiment 7 et de la communauté locale

En cette fin d’année 2018 où les changements climatiques ont fait un bond inespéré dans la trame politique locale et mondiale, aucune vague ou tsunami n’a frappé le « monde immobilier ». Au contraire, nous avons assisté à des records d’activités immobilières partout au Canada et à Montréal et conséquemment à la dégradation des conditions de logement pour une partie significative de la population. l’immobilier risque de rester un enjeu majeur pour la qualité et les conditions de vie dans les communautés locales.

Le Bâtiment 7 dans la tourmente
La récupération du Bâtiment 7 après 8 ans de lutte (2009 – 2017) est une victoire significative pour le militantisme local à Pointe-Saint-Charles. L’entente signée à l’Hôtel de ville en 2012 concédait le bâtiment au Collectif 7 à nous. Mais ce n’est que 41/2 ans plus tard que le Collectif 7 à nous en prenait possession. La fierté et la satisfaction étaient palpables au sein du Collectif 7 à nous, des membres du B7 et des sympathisantEs lors de l’ouverture « officielle » au public le 5 mai 2018.
Cela dit, cette date du 5 mai ne signifiait pas la fin d’une histoire de lutte, mais plutôt l’affirmation que l’aventure du Bâtiment 7 était entrée dans une démarche d’appropriation vers l’apprentissage à tâtons de l’AUTONOMIE collective. Il ne s’agit pas seulement d’un déroulement interne de l’écosystème du B7 mais également un processus visant à rejaillir dans la communauté locale, le quartier Pointe-Saint-Charles. Dans cet esprit, la vision d’aménagement urbain du Collectif 7 à nous (services collectifs auto-organisés, convivialité des espaces, sécurité urbaine collective, etc.) se trouve en confrontation avec les promoteurs immobiliers dont l’objectif principal est la recherche du profit maximum basé autour d’un urbanisme de « consommation » (commodités pour l’auto individuelle, propriété privée du sol, etc.). (suite…)

Autonomie et lutte à l’embourgeoisement au Bâtiment 7

La récupération du Bâtiment 7 après 8 ans de lutte (2009 – 2017) est une victoire significative pour le militantisme local à Pointe-Saint-Charles. La fierté et la satisfaction étaient palpables au sein du Collectif 7 à nous, des membres du B7 et des sympathisantEs lors de l’inauguration « officielle » le 5 mai dernier. Cela dit, cette date du 5 mai ne signifiait pas la fin d’une histoire de lutte, mais plutôt l’affirmation que l’aventure du Bâtiment 7 était entrée dans une démarche d’appropriation vers l’apprentissage de l’AUTONOMIE collective.

Cette notion est sans aucun doute comprise différemment selon les « réalités radicales » des unEs et des autres. Apprendre l’autonomie collective dans la « vraie vie » (suite…)

Bâtiment7 : symbole de la résistance appropriative

Pour celles et ceux qui suivent les péripéties socio-politiques de l’appropriation du bâtiment 7 à Pointe-Saint-Charles, un party « intime » se voulant la toute première activité d’appropriation publique et collective à l’intérieur du B7 s’est déroulé dans la soirée et la nuit traversant 2017 à 2018. De 2 à 300 personnes y compris de nombreux enfants ont foulé ensemble et à divers moments du 31 et du 1er, les futurs locaux des Sans taverne (brasserie/bar/café) et de l’épicerie de quartier autogérée Le Détour, transformée en salle de danse pour l’occasion. Musique, boissons, bouffe, jasettes et jeux ont ponctué cet émouvant moment.

On voit ici les 12 membres de la chorale libertaire de la Pointe..

Au-delà de cette première fête qui se déroulait pour la toute première fois à l’intérieur, c’est bien la dimension politique du bâtiment 7 qui sous-tendait cette fête de solidarité. Et (suite…)

Disparition du Café l’Artère : la nécessité de sortir de l’économie capitaliste

Le café l’Artère ça vous dit quelque chose? Cette coopérative de solidarité, sise au 7 000 avenue du Parc dans Parc-Extension, a fermé ses portes en juin dernier. L’Artère était un lieu de rendez-vous apprécié des milieux sociaux et culturels militants. Six ans d’implication sociale « à réseauter, à créer des ponts solidaires et des projets créatifs novateurs,» comme le mentionne le communiqué de presse du 27 juin dernier. (suite…)

Le B7 : de quelques enjeux vers une sortie du capitalisme

Extirpé des mains d’un grand propriétaire immobilier un immeuble industriel voué à la démolition, c’est déjà un exploit. L’obtenir gratuitement avec en plus une indemnisation financière de 1 million$ par un rapport de force basé sur une lutte sociale et politique montre que le 7ànous et ses militant-e-s ont largement évité le cheminement commun emprunté généralement par les mouvements sociaux dans ce genre d’enjeu (demande d’expropriation par l’État ou la Ville). (suite…)

Pour un espace autogéré à St-Henri !

La gentrification transforme St-Henri en un quartier de destination où les bourgeois.e.s des nouveaux condos et leurs ami.e.s viennent en BMW pour se montrer avec un expresso à la main ou une crème glacée de luxe !

La gentrification n’améliore pas les conditions de vie des locataires des quartiers populaires, elle les efface de l’espace public, derrière les « belles » vitrines, et elle les éloigne, à la marge, où les loyers sont encore un peu moins chers.

 Manif le 29 octobre 14h – métro Lionel-Groulx

Toute l’année, des résidant-e-s de St-Henri, des groupes communautaires, des Collectif luttent pour dénoncer la gentrification et ses impacts. Ils manifestent, ils déposent des mémoires, ils font de l’action directe. Inscrit dans ce mouvement de lutte, les membres du Collectif pour un Espace Autogéré veulent aussi développer une alternative à la gentrification commerciale de la rue Notre-Dame en (suite…)

Le chantier des possibles: un film de résistance

La cinéaste Ève Lamont a filmé durant 10 ans à la Pointe-Saint-Charles autour de deux expériences issues de luttes de résistance à l’embourgeoisement. Des résident-e-s du quartier, de générations diverses et liés aux luttes locales sont les protagonistes de ce film/documentaire.

Surnommé affectueusement La Pointe, Pointe-Saint-Charles est un quartier populaire du sud-ouest de Montréal actuellement pris d’assaut par les promoteurs immobiliers. Face aux tours à condos de luxe qui poussent comme des champignons aux abords du canal Lachine, les résidents de La Pointe sont menacés d’exclusion par un boom immobilier d’une ampleur jamais vue auparavant. (suite…)

Attaque d’un commerce à St-Henri : il y en aura d’autres

« L’attaque » par une trentaine de personnes masquées (Vincent Larouche, journal La Presse, 29 mai 2016) sur un commerce rue Notre-Dame dans le quartier Saint-Henri a fait du boucan auprès des médias. .Ce n’est pas la première fois (ni la dernière) qu’un tel type d’événement se produit. On peut logiquement supposer qu’avec l’aggravation continue des conséquences de l’embourgeoisement sur les conditions de vie d’une partie importante des populations locales dans les quartiers subissant l’embourgeoisement, de telles actions d’éclat risquent de perdurer et même de se durcir. (suite…)

Lettre au maire Dorais

Je vous fais parvenir ci-joint deux photos. Les images parlent. La première a été prise dernièrement sur un terrain, propriété de la ville. Il est situé tout au bout de la rue Island au nord de St-Patrick. On y voit la plus grande partie du terrain nivelé au sol par ce qui semble être un tracteur. Les traces sur le sol en font foi.
Belle job propre diront certains, mais en fait le résultat est plutôt le saccage d’une bonne partie d’un jardin de fleurs et d’épices, jardin que nous avons nommé « jardin de la liberté » et qui fut réalisé par des citoyens-nes sur une période de 4 ans entre 2007 et 2011. Depuis ce temps, il a été régulièrement entretenu (y compris les abords de la rue devenue un dépotoir avec le passage des années et l’herbe à poux qui y poussait allègrement) par certains passants et cyclistes qui empruntent la piste de la rue Island.

Durant les derniers mois une entreprise qui effectue des travaux de voirie dans les alentours entrepose des matériaux sur la rue Island et se sont permis sans gêne d’empiéter et de défigurer une entrée de la Pointe que plusieurs apprécient durant la belle saison. (suite…)

À nous la Ville! : Recomposition d’une gauche politique municipale.

« À nous la ville », un slogan de la même lignée que celui qui a inspiré pendant un certain temps une lutte contre l’embourgeoisement sous l’appel de « À qui la ville ?», adapté au quartier « À qui la Pointe ? » Derrière cette idée, c’est l’appropriation du territoire qui est en jeu. Ainsi, À nous la ville! dit clairement que les citoyens-nes doivent se réapproprier la gestion des communautés locales.

On le sait, à l’échelle du Québec le portrait démocratique est désolant. Les politiques et les discours des divers partis néo-libéraux (parti libéral, parti québécois, Coalition démocratique) dominent outrageusement la scène. Au niveau parlementaire, seul Québec solidaire (gauche social-démocrate largement minoritaire) maintient une présence que (suite…)

Autocratie municipale

C’est le titre que porte le 63e numéro de la revue sociale et politique A Bâbord a produit un dossier d’une vingtaine de pages sur l’état de la politique municipale au Québec. La dizaine d’articles rassemblée par plusieurs auteur-e-s impliqué-e-s dans les enjeux locaux, couvrent autant des villes grandes et moyennes que des villages répartis sur le Québec.

Outre les critiques récurrentes que l’on observe généralement lorsqu’on parle de « démocratie » municipale ou locale, l’intérêt de ce dossier est de constater que les structures de la démocratie locale sont en quelque sorte le reflet de ce qui se passe aux « niveaux supérieurs » des autres gouvernements. En somme, même si les structures politiques locales sont les instances politiques le « plus près des gens », lorsque ces derniers tentent de faire valoir les intérêts communs, ils et elles font souvent face au même hermétisme caractéristique de l’État.

En somme une bonne synthèse de la condition déplorable de la démocratie représentative au niveau local à l’échelle du Québec.Babord63_Dossier

Controverse autour du 2155-2175 St-Patrick

Le Mardi 12 janvier 2016, les élu-e-s de l’arrondissement du Sud-Ouest ont rejeté un projet immobilier
décrit par le journal Le Devoir comme ceci « démolition d’un bâtiment existant et construction d’un immeuble de six étant comportant 185 condos, 77 logements sociaux, ainsi que des espaces à vocation communautaires et des bureaux ». Au-delà, de ce dossier particulier où sont en jeu la réalisation de logements sociaux dont ont grandement besoin les ménages du quartier, c’est toute l’ambiguïté qui persiste dans le milieu militant local sur l’absence d’une vision cohérente et d’une stratégie efficace pour lutter contre l’embourgeoisement dans le contexte actuel.

Un NON bureaucratico-politique

Cette décision des élu-e-s de Projet Montréal, majoritaires au conseil, contesté par le maire Dorais, est basé sur un principe tout à fait louable. Il faut arrêter le développement à la pièce autour du canal de Lachine et se donner une vision cohérente. Ce principe est sans doute partagé par tous les (suite…)

Le grand dérangement, ça suffit!

On le voit si peu. On ne s’en rend presque pas compte. Pourtant des dizaines sinon des centaines de ménages qui ne parviennent plus à trouver des logements abordables partent petit à petit du quartier, presque sans faire de bruit. Si on les rassemblait d’un seul coup de tous les quartiers populaires de Montréal sur deux ou trois ans, cela équivaudrait à un exode massif, une image telle que le « grand dérangement Acadien » de 1755, cette grande déportation coloniale de l’époque. (suite…)

L’embourgeoisement et ses effets

Le journal local la Voix Pop écrit que des commerces ont été vandalisés par une dizaine d’individus cagoulés, une reprise semble-t-il, de ce qui s’était passé en décembre dernier. La Voix Pop s’avance plus loin: « Certaines des attaques, dont ont été victimes des commerçants ont été revendiqués par des groupes dénonçant l’embourgeoisement de St-Henri » un quartier voisin de Pointe-Saint-Charles. À l’évidence il s’agit d’une grossière tentative d’aiguiller les soupçons sur des groupes locaux revendiquant du logement social et qui exigent la fin de l’embourgeoisement.

Pour sa part le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais affirme « Que le message soit politique ou non on ne peut pas utiliser la violence pour faire valoir son point de vue ». En disant cela, le maire sait (suite…)

Victoire contre le Casino il y a 10 ans; la droite en bave encore.

Je reviens avec le même sujet périodiquement, mais je ne me tanne jamais de voir que notre victoire il y a bientôt dix ans contre le déménagement du Casino de Montréal dans notre quartier écœure toujours les grands bonzes du capitalisme et ses mercenaires de plumes; c’est encore pris dans le fond de leur gorge et ça ne passe pas. On devrait gagner nos luttes plus souvent…

Cette fois, c’est Chrisitan Dufour qui y va de son fiel dans le Journal de Montréal. On lui souhaite encore bien des indigestions. Pour être honnête, par contre, il faut dire qu’un de ses collègues, Claude Villeneuve, lui a pas si pire répondu par la suite.

C’est à chaque fois un plaisir.

Par Pascal Lebrun
Pour l’Agence de presse libre de Pointe-Saint-Charles

Transport en commun : ça dort au gaz partout !

Augmentations régulières et annuelles des tarifs, dégradation de la vie urbaine et communautaire dans les quartiers, les dizaines de piétons et cyclistes tués et les milliers d’autres blessés par l’auto tous les ans. .

Qui n’a pas noté l’omniprésence grandissante de l’auto dans nos rues?Additionné à tous les autres aspects négatifs engendrés par l’auto (pollutions diverses, encombrement, stress, bruit, gaspillages des ressources, etc.), ça fait pas joli comme bouquet. (suite…)

Un héliport public dans la Pointe?

Le maire de Montréal Denis Coderre a annoncé hier qu’il envisageait la construction d’un héliport public à Montréal, un projet promu par l’Association québécoise du transport aérien (AQTA). Il n’en fallait pas plus pour que son  vis-à-vis dans l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoît Dorais, affirme qu’il était « ouvert à l’idée que Montréal se dote d’un héliport et que celui-ci puisse se trouver dans son arrondissement ». L’éventuel héliport pourrait être réalisé dans le technoparc ou bien au coin des rues Bridge et Wellington, là où on voulait déménager le Casino de Montréal il y a maintenant dix ans.

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Transport: Toujours en danger

Un autre cycliste est mort hier dans le secteur du pont Wellington, happé par un camion-remorque,  presque un an pile après la publication d’un rapport du Bureau du coroner du Québec sur la dangerosité de la route en vélo. Le ministre des Transports avait alors annoncé une refonte du Code de la sécurité routière, mais on attend toujours; les « vrais affaires » dont promettait de s’occuper le Parti Libéral du Québec lors des dernières élections ont pris le bord pour ne laisser que l’austérité… En attendant, on meurt toujours.

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Source: Radio-Canada

 

Et on mourra encore. Dans un dossier connexe, le Bureau de la sécurité dans les transports a fait savoir cette semaine que les mesures prises par le gouvernement fédéral suite à la tragédie de Lac-Mégantic sont insuffisantes. Doit-on rappeler que 50 personnes y sont disparues dans une mer de flammes il n’y a pas encore deux ans, que les déraillements se succèdent depuis des années dans le Sud-Ouest, que la catastrophe nous pend toujours au-dessus de la tête? C’est ce qui se produit quand on continue année après année à élire des gouvernements qui servent les intérêts de l’argent sans se préoccuper du sort des populations…

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Par Pascal Lebrun

Pour l’Agence de presse libre de Pointe-Saint-Charles

 

Être complice des symboles du désastre ?

Le 5 novembre dernier, les élus de l’Arrondissement du Sud-Ouest ont rendu hommage aux lauréats de L’Opération patrimoine architectural de Montréal 2014 dont le gagnant du prix d’excellence Ivanhoé Cambridge est le Groupe de ressources techniques Bâtir son quartier, une entreprise d’économie sociale localisée à Pointe-Saint-Charles.

Mais un prix dans le domaine de l’immobilier nous ramène justement à la (suite…)

Où sont les militant-e-s sur le transport?

 » Alors qu’à Montréal le Mouvement collectif pour un transport public abordable vivote et s’échine autour de la revendication d’un tarif social – donc à priori une revendication qui risque de semer la division entre les usagers et usagères – on semble ne pas s’enfarger dans les fleurs du tapis du côté de la Rive Sud de Montréal. En effet, pendant que des militant-e-s sociaux donnent la priorité à un tarif social pour le transport, 7 villes de la Rive Sud, dont Sainte-Julie, Candiac et Chambly totalisant près de 120 000 résident-e-s fournissent le transport en commun gratuit pour les usager-è-s.(lire la nouvelle)

Et oui vous avez bien lu c’est gratuit c’est-à-dire payé par l’ensemble des municipalités impliquées. Des élu-e-s plus « à gauche » que les mouvements sociaux ? Faut s’y faire!

Fermeture de bretelles sur Turcot: On va se faire rouler dessus à la Pointe

Le Devoir annonçait aujourd’hui la fermeture de deux bretelles de l’échangeur Turcot, que nécessite l’entretien de cette structure croulante. Cette fermeture, qui s’effectuera à partir d’août pour trois mois environ, rendra plus difficile encore l’accès au pont Champlain. Pendant ce temps, la chicane est prise entre la Ville et le Ministère des Transports du Québec (MTQ); l’arrondissement du Sud-Ouest a dit ignorer la fermeture, alors que le MTQ soutient l’en avoir informé. Est-ce une surprise? Deux grosses machines dysfonctionnelles qui se parlent…

 

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Lac-Mégantic: Un an, pas de solution

Le 6 juillet 2013, Lac-Mégantic perdait presque 1% de sa population dans un accident ferroviaire qui dévastait environ 10% de son territoire. Un an plus tard, qu’a-t-on fait pour éviter qu’un tel drame se reproduise à nouveau? Très peu de choses, en fait.

 

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Turcot: Le 780 Saint-Rémi tombe

Hugo Pilon-Larose, journaliste à La Presse, racontait ce mercredi les derniers moments de la vie à l’intérieur du 780 Saint-Rémi, édifice contenant des lofts, condamné à être démoli par la réfection de l’échangeur Turcot. Si le récit du journaliste est empreint de sensationnalisme « human interest », il n’empêche qu’il souligne plusieurs enjeux réels, pour qui sait lire entre les lignes.

 

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Deux poids, deux mesures

Le maire Dorais promet de livrer bataille en faveur du Système léger sur rail (SLR), titre le communiqué de l’arrondissement Sud-Ouest du 27 mai. Tout au long du même communiqué ont sent la détermination sans borne de Benoit Dorais en faveur du SLR et contre la solution SRB (service rapide par bus).

Bien, et nous partageons généralement son analyse des enjeux soulevés dans ce dossier qu’il qualifie de « crucial pour Le Sud-Ouest et le redéveloppement du centre-ville de Montréal ». Si le SLR est crucial pour le Sud-Ouest, cela ne semble pas être le cas pour l’enjeu logement de milliers de familles dans le Sud-Ouest. (suite…)

Décès de cyclistes: deux endroit jugés dangeureux dans le Sud-Ouest

 

L’équipe de l’émission C’est pas trop tôtCycliste Pont Wellington (La Voix Pop) à Radio-Canada a compilé cette semaine dans un sondage maison une liste de lieux jugés dangereux pour les cyclistes par leur auditoire. Deux lieux du Sud-Ouest apparaissent sur leur carte interactive, le tunnel Atwater et le pont Wellington. D’ailleurs, un accident mortel impliquant un cycliste a eu lieu tout prêt du pont il y a à peine un an. État des lieux sur une vitale question d’aménagement urbain.
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Les paradoxes environnementaux du maire Dorais

Comme nous l’avons mentionné antérieurement, la vision environnementale du maire Dorais, qu’il nomme lui-même « développement durable », ne résiste pas longtemps aux paradoxes simples qu’elle rencontre dans la réalité. Au-delà de quelques réalisations intéressantes du point de vue environnement, lorsque des citoyens ou des élu-e-s ont l’occasion de remettre en question concrètement cette notion « fourre-tout » de développement durable, le château de cartes s’effondre. Et c’est d’ailleurs ce qui attend notre société si on refuse d’aborder le fond des choses comme le fait le maire de l’arrondissement Sud-Ouest. (suite…)

Assemblée publique sur l’embourgeoisement

25 mars 18h30 – 2365 Grand Trunk

 

  • Qu’est-ce que c’est, la gentrification?
  • Est-ce la même chose que l’embourgeoisement?
  • Pourquoi mon quartier change-t-il si vite?
  • Pourquoi les maisons et les appartements luxueux se multiplient? Qui les achète?
  • Pourquoi mon loyer augmente tout le temps?
  • Qu’est-ce que je peux faire?

Venez discuter avec nous sur ce thème! On expliquera ce que c’est que la gentrification. (suite…)

Les compteurs intelligents: un projet potentiellement dangereux pour la santé

La bonne cote générale d’Hydro-Québec auprès du public lui sert de paravent dans le projet douteux de nous imposer des compteurs intelligents. Le processus démocratique et la transparence ne sont pas au rendez-vous à Hydro-Québec. Est-ce un hasard dans notre société ? Nous ne le croyons pas et de plus en plus de citoyens-nes semblent être du même avis puisqu’ils-elles se sont mis à contester ce projet nébuleux d’Hydro-Québec. (suite…)

Turcot: début des travaux

Bruno Bisson nous apprenait hier dans La Presse l’ouverture de deux nouveaux chantiers par le Ministère des Transports du Québec (MTQ) dans le cadre de la réfection de l’échangeur Turcot. La fermeture d’une bretelle d’accès à l’autoroute Ville-Marie, de même que de deux voies sur la rue Saint-Jacques fait prévoir une circulation très lourde dans le secteur.

Turcot - La Presse
Source: La Presse
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Un autre déraillement dans Saint-Henri

Depuis quelques années, les déraillements se succèdent sur les voies du CN dans les quartiers du Sud-Ouest. Cette fois, c’est dans Saint-Henri qu’une défaillance a causé l’accident, dans la nuit du 22 au 23 février. Le train en cause n’aurait pas respecté un signal d’arrêt, provoquant un accrochage avec un autre train. Le déraillement a provoqué la fuite de 3500 litres de diesel. Heureusement, celui-ci ne transportait que des céréales…

Saint-Henri 2014
Source: Journal Métro
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À New York comme à Montréal

Notre camarade Anna écrivait au mois de décembre dernier un texte sur les vicissitudes de la vie de cycliste à Montréal, constamment sacrifiée à l’hégémonie automobile. La même chose se produit exactement à New York, où un cycliste, ayant reçu une contravention pour ne pas être demeuré dans la voie réservée aux vélos, à produit ce petit vidéo…

Par Pascal Lebrun