Le maire Dorais promet de livrer bataille en faveur du Système léger sur rail (SLR), titre le communiqué de l’arrondissement Sud-Ouest du 27 mai. Tout au long du même communiqué ont sent la détermination sans borne de Benoit Dorais en faveur du SLR et contre la solution SRB (service rapide par bus).
Bien, et nous partageons généralement son analyse des enjeux soulevés dans ce dossier qu’il qualifie de « crucial pour Le Sud-Ouest et le redéveloppement du centre-ville de Montréal ». Si le SLR est crucial pour le Sud-Ouest, cela ne semble pas être le cas pour l’enjeu logement de milliers de familles dans le Sud-Ouest.
Rappelons qu’en août 2013, nous réagissions plutôt favorablement à un communiqué du Maire de l’arrondissement Sud-Ouest (juste avant les élections municipales) qui annonçait que « L’arrondissement investit près d’un demi-million de dollars dans sa lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Le maire indiquait que 2 terrains étaient réservés pour du logement social. Ce nouveau discours sur la lutte à la pauvreté ne visait-il qu’à attirer une clientèle électorale ou annonçait-il un virage politique ? À vrai dire, nous n’avons jamais cru à une véritable détermination du Maire pour la cause logement comme celle que l’on peut sentir sur la question du SLR.
Faisons un peu de démagogie positive pour le fun !
Alors, reprenons les paroles du Maire Dorais voilà quelques jours et qui condamnent la solution SRB. Il écrit « J’invite tous les tenants de la solution des autobus à aller passer les heures de pointe sous les balcons des familles qui vivent dans la rue de l’Inspecteur. Ils changeront rapidement d’idée! ».
Réécrivons ce petit paragraphe que nous venons de citer et que les défenseurs du droit au logement auraient sans doute aimé entendre de la part du maire Dorais s’il exprimait toute sa détermination à promouvoir une priorité au logement social: « J’invite tous les tenants de la solution du développement condos mur à mur à aller passer quelques heures auprès des familles qui vivent des moments de détresse liés à leurs conditions de vie dans des centaines de logements de l’arrondissement. Ils changeront rapidement d’idée! ».
Retour à l’analyse de classe
Bien que le maire Dorais a tenté de l’expliquer en avril dernier lors du conseil d’arrondissement que le logement n’était pas une question idéologique …« et je n’entre pas dans l’idéologie est-ce que capitalisme, non-capitalisme, je laisse ça de côté et je reste pratico-pratique » il est difficile de le croire.
En effet, la sortie très déterminée du maire en faveur du SLR s’adressait non seulement au ministre Poéti, mais peut-être encore plus aux familles de la rue de l’Inspecteur dans la Griffintown, un milieu financièrement privilégié et ayant la capacité de faire valoir ses intérêts.
À l’inverse, nous rappelons ici que les citoyens-nes du sud de Pointe-Saint-Charles ont dû se mobiliser et bloquer manu militari le passage aux camions près des terrains du CN l’hiver dernier avant que le Maire ne fasse appliquer l’entente signée par la compagnie Mach.
Show de boucane
On se doute que la sortie du maire Dorais n’est que symbolique lorsqu’on constate que malgré la position unanime des élu-e-s de la région de Montréal, la décision sur le SLR est reportée jusqu’à la fin de l’été 2015 et que selon le ministre Poéti le SLR ne pourrait être en fonction qu’en 2023. Ledit ministre a aussi dit que les autobus circuleront sur le nouveau pont Champlain dès l’ouverture en 2018.
Finalement, on en vient à conclure que la sortie de Benoit Dorais ne visait qu’à compatir avec les familles de la rue de l’Inspecteur en vue… de l’élection municipale de 2017. Sous les dessous d’une analyse cohérente sur les enjeux du SLR, on reconnaît le vrai politicien.
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