Le Devoir annonçait aujourd’hui la fermeture de deux bretelles de l’échangeur Turcot, que nécessite l’entretien de cette structure croulante. Cette fermeture, qui s’effectuera à partir d’août pour trois mois environ, rendra plus difficile encore l’accès au pont Champlain. Pendant ce temps, la chicane est prise entre la Ville et le Ministère des Transports du Québec (MTQ); l’arrondissement du Sud-Ouest a dit ignorer la fermeture, alors que le MTQ soutient l’en avoir informé. Est-ce une surprise? Deux grosses machines dysfonctionnelles qui se parlent…
Les journalistes du Devoir mentionnent que la circulation sera plus difficile dans les lieux huppés de la rue Saint-Antoine et du marché Atwater, mais à la Pointe aussi, ça va être difficile. En effet, en ce qui a trait au transport, notre quartier sert essentiellement de voie d’accès aux ponts Champlain et Victoria. La fermeture des bretelles de Turcot menant au pont Champlain va aggraver la circulation déjà lourde aux heures de pointe sur le secteur des rues Wellington, Charlevoix et Buttler. On parle pourtant de petites rues résidentielles. Comme une représentante de l’arrondissement le souligne dans l’article, les risques pour la santé et la sécurité s’aggravent en conséquence. Après tout, on rencontre beaucoup d’enfants et de cyclistes sur Charlevoix…
Le conseiller politique du maire de l’Arrondissement, Éric Cimon, invite la population à participer en grand nombre aux rencontres du comité de bon voisinage mis sur pied par le MTQ. Quelle farce… On l’a déjà vue, l’ouverture du MTQ aux besoins de la population lors de la lutte contre le réaménagement de l’échangeur; c’est une fin de non-recevoir. Ce n’est pas une consultation bidon de plus qui va nous sauver, c’est l’abandon de la société du char. Et ça, ça ne viendra pas du MTQ, mais des forces sociales vives qu’il nous faut encore mobiliser.
Par Pascal Lebrun
Pour l’Agence de presse libre de Pointe-Saint-Charles