Le 30 août dernier, le maire Dorais annonçait que deux terrains municipaux avaient été versés dans le domaine public. En clair, ils deviennent officiellement des parcs. Celui au coin de Knox et Hibernia a déjà été aménagé par l’Écoquartier voilà quelques années et le second, rue de Sébastopol, zoné antérieurement habitation, est « occupé » depuis 1998 par des citoyens-nes qui l’ont aménagé en espace vert.
Le Jardin de la liberté
Poussant plus loin, le même communiqué de presse indique ceci
« La rue Island, entre le canal de Lachine et la rue Saint-Patrick, a aussi fait l’objet d’un aménagement de la part des citoyens. « Le jardin de la liberté est un cas différent puisqu’il s’agit d’une rue publique…. Déjà, lors du Forum sur les abords du canal, mon administration avait clairement indiqué vouloir y aménager une sorte de woonerf donnant un accès direct au canal pour les piétons et les cyclistes. D’ici là, il nous faut tenir compte que cette portion de rue est le seul accès au lot qui apparaît au registre foncier comme un lot indépendant et que la loi nous interdit d’enclaver. D’ici quelques semaines, le tout sera réglé et le
jardin deviendra lui aussi un parc », a conclu le maire Benoit Dorais.
Rappelons que le jardin de la liberté est issu d’une intervention du collectif La Pointe Libertaire sur la période de 2006 à 2011. Les raisons de cette intervention étaient nombreuses. Mais parmi celles-ci, il se voulait une démonstration de la capacité des citoyens-nes d’intervenir directement sur leur milieu de vie sans demander l’autorisation de la bureaucratie municipale. L’autre raison, était la crainte que cette partie du territoire ne soit privatisée au profit d’un promoteur privé comme l’ont été d’autres espaces dits publics.
Le maire et l’arrondissement nous annoncent donc une nouvelle plutôt réjouissante quant aux retombées des actions de la Pointe Libertaire.
Enfin, faudra continuer à être vigilant, car le maire Dorais nous annonce pour la rue Island « une sorte de woonerf », un terme emprunté à la Hollande. Rappelons au maire, qu’un projet semblable et documenté a été présenté à l’arrondissement en … 2001, que des fonctionnaires l’on étudier, mais sans donner suite à l’initiative. Un terme français lui avait été associé: « rue milieu de vie » qui nous apparaît un peu plus significatif puisqu’il repousse dans l’esprit et dans la réalité la présence de l’automobile à une position moins prédominante dans la ville.
Nous ne pouvons que saluer ces décisions qui ont tout de même pris 4 ans avant d’être annoncées et qui arrivent opportunément 3 semaines avant le début de la campagne électorale. Peu « d’électeurs et d’électrices potentiels » s’en formaliseront, c’est de bonne guerre dans notre système politique.