Dans notre dernier article, le 7 ÀNOUS posait la question à ses éluEs (voir article précédent) « Les éluEs du Sud-Ouest soutiennent-illes vraiment le projet du Bâtiment 7? ».
Un petit groupe de militantes et de militants du collectif 7 ÀNOUS sont retournéEs interpeller les éluEs de l’arrondissement du Sud-Ouest le 12 août dernier réitérant la même demande d’appui des éluEs pour empêcher la construction de condos sur 2 lots adjacents au Bâtiment 7.
Les déléguéEs du B7 y ont rajouté 2 questions reliées au même dossier, à savoir que le groupe Mach (oui, oui le même qui tente agressivement de faire échouer la transaction Transat/Air Canada) doit obtenir une dérogation mineure pour avoir son permis de construction. Et bien nos éluEs nous ont annoncé, en primeur, qu’ils et elles voteraient CONTRE, même si des citoyenn-nes et la communauté mobilisé venaient au conseil s’y opposer.
Formidable image de la démocratie de représentation. Ainsi, sans même attendre les arguments d’éventuels opposants, les éluEs, par la voix du maire Benoit Dorais, ont déjà fait leur lit en lien avec la logique du développement urbain capitaliste. Le maire a même profité de sa tribune pour avancer quelques « contre-vérités », alors que l’attitude des militantEs fut empreinte d’une temporisation significativement voulue. Les commentaires non nécessaire du maire sont peut-être le signe d’une certaine « nervosité » de la part de Benoit Dorais, aussi, président du comité exécutif de la Ville ? Selon Benoit Dorais, la Ville aurait une solution satisfaisante pour toutes les parties à proposer… solution en négociation actuelle avec le groupe Mach, tout ça en l’absence du 7 ÀNOUS.
Doit-on s’étonner de ce genre d’attitude et de choix politiques lorsqu’un conflit économique et politique implique des puissances d’argent et des déclassés de la société (lire celles et ceux qui font obstruction au profit et n’ont que leur pouvoir de mobilisation) ?
On l’a vu et on le voit partout, les pouvoirs dits « progressistes » ou sociaux-démocrates du genre Projet Montréal, sont des proies faciles pour les forces économiques dominantes lorsque les intérêts économiques de ces dernières le commandent. À moins que… la mobilisation citoyenne organise un contre-pouvoir suffisamment puissant pour contrer cette connivence entre responsables politiques et forces du marché.
Ultime rencontre
C’est ultra clair maintenant, les éluEs locaux ont déjà fait leur choix. Le 7 ÀNOUS aura le 22 août prochain une rencontre « ultime » avec le cabinet de la mairesse Valérie Plante. Ainsi, la directrice du cabinet de la mairesse et le président du comité exécutif recevront des déléguéEs du 7 ÀNOUS. Rencontre protocolaire à ce stade ? Sans doute, afin de pouvoir dire que « nous les avons écoutés ».
Affrontement prévisible
À moins d’un revirement le 7 ÀNOUS doit s’attendre à un nouveau refus quant à la non-construction de condos sur les lots 3 et 4. Ce faisant, les responsables politiques renverront la patate chaude c’est-à-dire l’affrontement potentiel DIRECTEMENT sur le terrain, un face-à-face entre les promoteurs Mach/Samcon et le 7 ÀNOUS.
CertainEs militantEs sont sans doute prêtEs en en découdre avec les promoteurs. À ce stade-ci, il est toutefois trop tôt pour prédire s’il y aura un mouvement de désobéissance civile en ce sens.
À suivre.