Vendredi le 11 février, un petit groupe de militantes et de militants de la Pointe ont installé une banderole sur le viaduc Hibernia (passage achalandé au centre du quartier) pour appuyer une action pour obtenir une enquête sur l’assassinat de près de 2000 femmes, action qui s’est tenue dans une vingtaine de villes à travers le Canada. La banderole de la Pointe élargit l’idée de blocage autour de la lutte déjà commencée visant à bloquer la construction du pipeline trans-canada vers l’Atlantique. Aujourd’hui, le 17, la banderole est toujours en place.
La traduction qui suit est du Collectif Emma Goldman.
Deux semaines avant la tenue d’une table ronde portant sur les femmes autochtones assassinées et disparues et rassemblant tous les Premiers Ministres du pays à Ottawa, des collectifs autonomes ont lancé un appel pour une journée d’actions afin de paralyser le Canada. Le but est d’obtenir une enquête. Le journal The Two Row Times a réalisé une entrevue avec l’une des organisatrices, Shannon Hecker. Elle explique pourquoi elle s’implique dans la journée ‘’Shutting down Canada’’ : Nous avons lancé l’appel aux collectifs autonomes à travers le Canada pour qu’ils organisent des actions directes en unisson de manière à démontrer au gouvernement ce que nous pouvons faire quand nous travaillons ensemble (les divers collectifs). Il y a plus de 2 000 femmes autochtones disparues et assassinées et le Premier ministre Harper a mentionné que le problème n’est pas la priorité dû à des raisons économiques. Notre message touche plusieurs questions, mais elles sont toutes reliées entre-elles. Les gens doivent réaliser que notre économie de consommation est directement connectée aux déplacements de peuples autochtones, engendrant des effets préjudiciables sur leur capacité de survivre en tant que peuples distincts’’.